La vocation de prêtre

"Tout garçon qui aime le Christ devrait se poser la question du sacerdoce"

Derrière toute vocation sacerdotale, il y a le mystère d’un amour, qui est d’abord celui de Dieu pour le monde

L'amour de Jésus pour le monde

Derrière toute vocation sacerdotale, il y a le mystère d’un amour, qui est d’abord celui de Dieu pour le monde (Mt 9, 35-38) : « A la vue des foules, il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger ».

Le Père a voulu sauver le monde en envoyant son Fils, mais Celui-ci à son tour envoie l’Esprit, et, dans l’Esprit, les Apôtres, pour continuer son œuvre de salut.

L’Eglise ne vit vraiment qu’en prolongeant sans cesse cette mission du Christ  au profit de ceux qui ont déjà accueilli l’Evangile dans la foi et aussi de ceux qui ne l’ont pas entendu ou compris ou accepté. La mission de toute l’Eglise continuera jusqu’à la fin des temps. Dans celle-ci s’inscrit celle des prêtres, collaborateurs des évêques, eux-mêmes successeurs des Apôtres, mis à part au sein du peuple de Dieu pour être pour leurs frères la présence du Christ, tête et pasteur de l’Eglise.

 

L'amour de Jésus qui choisit ses Apôtres

Derrière toute vocation sacerdotale, il y a aussi le mystère d’un amour préférentiel de Jésus qui choisit ceux qu’Il veut ("Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait" Mc 3,13).

Ainsi, il s’agit non pas tant de choisir cette voie du sacerdoce que de consentir à se laisser choisir :

«Nul ne s’arroge à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu, absolument comme Aaron» (He 5, 4).  Le prêtre est appelé à avoir une relation de compagnonnage avec Jésus, qui réponde à ce choix immérité : Jésus  a en effet établi  ses douze apôtres « pour être avec Lui et les envoyer prêcher » (Mc 3, 14). Cet « être avec Jésus » va jusqu’au fait de lui être uni d’une façon spéciale par le caractère sacerdotal, qui  donne au ministre pouvoir d’agir en la personne du Christ dans les sacrements et de le représenter visiblement pour l’Eglise.  D’où la nécessité d’une relation personnelle et préférentielle avec Lui. Ceci apparaît dans le dialogue entre Jésus et Pierre au bord du lac : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Jn 21, 15). C’est dans cet attachement sans réserve au Christ que le prêtre peut exercer sa charge pastorale, qui réside dans la triple charge d’enseigner, de sanctifier et de gouverner le peuple de Dieu.

Tout d’abord, le prêtre est l’homme de la Parole, appelé à enseigner la Parole de Dieu à ses frères, par l’exemple et la parole.
Il est aussi l’homme des sacrements au service du sacerdoce des baptisés, appelé à sanctifier ses frères et à leur apprendre à s’offrir avec le Christ dans l’Eucharistie pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Le prêtre est enfin appelé à imiter la charité du Christ bon pasteur en donnant sa vie pour ses frères, pour leur permettre de trouver sur la terre le chemin du ciel.

 

Le choix du célibat

L’Eglise latine choisit ses candidats au sacerdoce parmi les hommes qui ont reconnu avoir un appel au célibat. En effet, le Christ est resté célibataire. C’est dans cet état de vie qu’il s’est laissé consacrer par le Père et qu’il a donné sa vie pour l’Eglise. Il a été suivi sur ce chemin par les douze apôtres qui ont renoncé, semble-t-il, à vivre en famille pour être disponibles pour la mission (cf Mc 10, 28). Le prêtre, présence du Christ pour ses frères est appelé à imiter cet amour exclusif du Christ pour Dieu et pour l’Eglise.

Tout garçon qui aime le Christ devrait se poser la question du sacerdoce, même si c’est pour répondre par la négative. Pour ceux qui y sont appelés, il s’agit en effet vraiment de la « meilleure part », qui permet non seulement d’œuvrer pour le salut des âmes, mais d’entrer ainsi  de manière privilégiée dans une relation d’amitié avec Jésus (Jn 15, 15) et d’alliance avec l'Eglise.

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